FAMILY

maman cool mais (hyper)sensible…

25 juillet 2016

sensible

Je suis une maman plutôt cool, pas vraiment maman louve ou poule car bien que je sois très proche de mes bébés, je les ai toujours confiés à des personnes de confiance même si j’angoissais la première fois comme toutes les mamans. Donc cool oui, mais je suis hypersensible, par rapport au domaine médical, mais aussi, en devenant maman, pour tout ce qui concerne la santé et la sécurité de mes enfants. On a tous autour de nous quelqu’un qui a peur du sang ou des piqûres mais pour moi ça va plus loin et c’est parfois compliqué à gérer…

Je ne supporte pas les prises de sang comme beaucoup de monde mais après deux grossesses je gère plutôt bien désormais, je dis clairement en arrivant que je fais un malaise à chaque fois et qu’il faut me parler, comme ça au lieu d’entendre le traditionnel « on a l’habitude ne vous inquiétez pas », on me propose de m’allonger, un petit verre d’eau et un sucre à la fin.
Il y a aussi les visites à l’hôpital après l’opération d’un proche, c’est vraiment intense et compliqué à gérer pour moi, je fais toujours mon maximum pour me détendre et ne pas faire de malaise mais ça ne marche pas à tous les coups. J’ai vraiment beaucoup d’admiration pour les infirmières qui font un travail formidable que je serai incapable de faire et en plus avec passion.

Dernier incident en date, mon père était en service de réanimation, ce n’était pas la première fois que j’y allais mais c’est toujours impressionnant, j’étais sur un tabouret dans sa chambre, on papotait tranquillement mais les odeurs, les machines et voir mon père dans cet état, ça m’a retournée, je suis sortie de la chambre sans rien dire (mon père n’a pas compris tout de suite), je me suis assise comme j’ai pu dans le couloir, un infirmier m’a dit en courant « vous ne pouvez pas rester là » et quand il a vu ma tête il s’est arrêté et m’a finalement pris en charge… on m’a allongé dans une salle, j’étais tellement gênée si vous saviez, ça bipait dans tous les sens, service réa forcément et moi qui leur ajoute un malaise vagal, j’arrêtais pas de leur dire « je suis vraiment désolée » et ils me disaient « ne soyez pas désolée c’est normal »!

Il y a eu le fond d’œil aussi, pour celles qui ne connaissent pas, après avoir mis des gouttes dans les yeux, l’ophtalmo met un petit appareil sur l’œil pour le regarder en large et en travers. L’ophtalmo regarde mon premier œil, déjà je commence à pas être au top, il va pour faire le deuxième et en regardant mon œil voit que ma pupille se dilate beaucoup trop!  Du coup obligé d’interrompre l’examen, de m’allonger, et d’en rester là pour cette fois. C’était la première fois que ça lui arrivait et ça lui a fait tout drôle!
Je vous passe la malaise chez l »ostéo ou le médecin du sport qui m’a juste annoncé « je vais vous manipuler le genou », mais qui n’a jamais pu y toucher!

Il y a le côté médical qui entraîne des malaises vagaux (pas systématique quand même je sais prendre sur moi parfois!) et il y a le côté émotionnel où les larmes coulent à flot…

Enceinte je pensais que c’était lié aux hormones, après l’accouchement je pensais que c’était lié à l’allaitement, mais je n’allaite plus depuis début mars et je n’ai jamais été aussi bouleversée par chaque événement qui se produit. Il y a bien sûr les attentats, catastrophes climatiques ou accidents, mais cela nous touche tous car on se projette facilement mais c’est aussi tout simplement une histoire touchante et les larmes coulent. Et puis il y a ces situations de ma vie de maman que je ne gère pas forcément très bien.

Samedi après-midi, incident banal, dans un rond point alors que j’étais sur la file de droite pour tourner à droite un véhicule qui était sur la voie de gauche tourne aussi à droite pensant qu’il avait priorité ou simplement qu’il avait oublié le code de la route… il klaxonne, fait de grands gestes et je le vois passer sur le trottoir de gauche pour essayer de se mettre à ma hauteur ou me doubler sachant que c’est un terre plein central avec de l’herbe et des arbres…
Mais j’avais Little G dans la voiture, mon bébé, ma petite merveille et que ce c….. était à deux doigts de me rentrer dedans délibérément, alors j’ai appelé la police car j’ai vraiment eu peur, peur pour mon bébé, peur de le perdre, peur de ne plus pouvoir le prendre dans mes bras à cause d’un abruti (et je suis polie!). Le policier m’a rassurée j’ai donné la plaque au cas où il s’amuse à faire la même chose plus loin, et je suis arrivée à destination en pleurs, c’était trop…

bébé_sensible
Et quand ça touche la santé de mes enfants ça se complique d’autant plus…
Cette semaine, Little G a été opéré, une intervention sous anesthésie générale prévue le 15 juin initialement mais reportée à cause de la varicelle. La date était fixée au 20 juillet, lors de la visite chez la pédiatre le 18 j’étais persuadée qu’elle allait me dire que ce ne serait pas possible à cause de ses oreilles sauf que tout allait bien, enfin disons que rien ne s’opposait à l’opération.

Mais moi je n’étais pas prête du tout, le mardi matin on est allés au labo refaire des analyses pour l’anesthésiste, le midi je suis allée à la pharmacie acheter un produit spécifique pour le laver le matin de l’opération et le soir j’ai récupéré mes deux garçons à la crèche.
On est rentrés à la maison, j’ai préparé les affaires pour Mister M qui allait dormir chez ses grands-parents, j’arrive sur le parking, je sors les enfants de la voiture, il était 19h30 et je me rends compte que j’ai oublié d’aller chercher les analyses de Little G au labo!!! La panique s’empare de moi, je les remets dans la voiture, tente d’appeler le labo qui fermait à 19h et je me rends quand même à l’hôpital qui n’est pas celui qui allait opérer Little G, la boule au ventre.

J’arrive en pleurs à l’accueil, je me sentais tellement nulle d’avoir pu oublier ça, finalement un gentil monsieur m’a dit qu’il y avait toujours quelqu’un au labo et que je pouvais sonner. Vous auriez vu la tête des biologistes quand elles m’ont vu, elles m’ont tout de suite rassurée « c’est pour un enfant donc on va vous les récupérer ne vous inquiétez pas » et me demandent « et vous ça va Madame? » bah non je suis tellement stressée par tout ça…
Les résultats en main je me suis effondrée, Mister M m’a regardé et m’a dit « maman tu veux un câlin?« , c’est mon petit garçon de 3 ans qui m’a réconfortée dans le couloir de l’hôpital vous imaginez? Il a été adorable mais quand il a fallu le laisser chez mes beaux-parents, les larmes coulaient sur son visage, je pense qu’il a compris que quelque chose d’important allait se passer et ça été d’autant plus dur de le quitter comme ça et de me retrouver seule avec Little G.

Le jour J arriva, une nuit chaotique pour Little G, la pleine lune, la chaleur et les dents qui poussent… un réveil matinal à 5h30, je lui ai donné son petit bain et on est partis, mon bébé ne comprenait pas pourquoi je ne lui donnais pas de biberon. On est arrivés à 7h15 à l’hôpital d’Antony, je n’ai pas pu retenir mes larmes quand je suis entrée dans la zone « Ambulatoire enfant » et vu ces petits lits à barreaux mint et rose, trop jolis mais trop dur d’imaginer mon tout petit dedans. La pédiatre est venue me voir pour m’expliquer le déroulement de la matinée, puis on est allés dans la chambre, le papa nous a rejoins à 8h10 juste avant de descendre au bloc.
A partir de là, j’ai essayé d’être forte pour mon bébé, pour qu’il ne s’inquiète pas davantage, une infirmière nous l’a pris des bras, il nous a regardé paniqué genre mais pourquoi vous me laissez là? et on est remontés. L’opération s’est très bien passée le réveil aussi et mon bébé m’a fait de jolis sourires lorsque « la petite bête qui monte qui monte » est venue se poser sur sa joue 🙂

Dans ces moments-là, il y a les déceptions, des messages que tu aimerais recevoir, pas pour toi, mais pour ton bébé et qui n’arriveront jamais. Je ne suis pas de nature rancunière mais il y a des moments importants dans une vie, et l’opération de mon bébé même s’il ne s’agissait pas d’une urgence médicale en fait partie.
Et il y a les attentions touchantes comme ma petite mamie qui a appris la nouvelle par ma mère (actuellement à l’autre bout du monde) qui m’a tout de suite téléphoné pour avoir des nouvelles, ou le message d’une jeune collègue qui m’a envoyé un message adorable pendant l’opération et qui m’a plus que touché, et ces messages de soutien reçus sur Instagram de mamans que je n’ai jamais vu mais avec qui on échange et qui comprennent ce que j’ai pu ressentir…

Je vous rassure je suis hyper sensible mais je ne pleure pas tout le temps, je suis hyper joyeuse aussi, ça marche dans les deux sens les émotions.

♥♥♥

Et vous, vous êtes plutôt sensible ou vous contrôlez facilement vos émotions?

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13 Comments

  • Reply 3 romans feel-good pour les vacances - Summer Girl 11 décembre 2018 at 12 h 53 min

    […] passage dans lequel je me suis identifiée et dont je vous parlais ici (page 91) : « Je suis une hypersensible. C’est l’infirmière du lycée qui m’a […]

  • Reply Lucile de Guinzan 16 août 2016 at 15 h 08 min

    Incroyable comme je me reconnais dans ton article !! A vrai dire il me fait beaucoup de bien, tu mets des mots sur ce que je n’avais pas vraiment pris le temps de cerner moi-même. D’abord les malaises vagaux etc. par rapport au côté médical. Je suis une vraie phobique de tout ça, le summum étant les prises de sang pour moi. Heureusement je n’ai jamais eu de problèmes de santé, je ne me suis jamais faite opérer par exemple, mais en tant que femme je savais bien qu’avec la grossesse de toute façon je devrais me confronter à ma peur… J’ai fait toute une thérapie avant de me lancer dans l’aventure bébé. Pour moi ça a vraiment été la thérapie cognitivo-comportementale qui a porté ses fruits, et je te la recommande chaudement ! J’ai fait ça en hôpital public, cela ne m’a rien coûté et j’étais sûre d’être entre de bonnes mains (au Kremlin-Bicêtre en l’occurrence). Et pourtant j’étais un cas, malaises vagaux automatiques pour les prises de sang, ça oui, mais ça devenait de pire en pire, ça envahissait de plus en plus mon quotidien, la peur d’avoir peur n’importe où et de me mettre à faire un malaise dans le métro par exemple, juste parce que l’idée d’une prise de sang me traverserait l’esprit… Les visites à l’hôpital très difficiles oui, les odeurs comme tu dis… Mon baby boy a dû être hospitalisé à ses 1 mois, mis sous perfusion d’antibiotiques, prises de sang multiples, ponction lombaire… Ce n’était rien de grave au final et il y a bien pire, mais j’ai tout de même trouvé que c’était une ironie assez cruelle, moi qui me disais que ça allait être tellement dur de lui faire faire ses vaccins ! Je serais exactement comme toi si je devais l’accompagner se faire opérer !
    Et puis pareil, depuis que je suis maman je suis vachement plus sensible ! C’est comme si je me sentais aussi plus vulnérable, tout m’atteint plus facilement. Comme toi j’ai d’abord mis ça sur le compte des hormones… Encore une fois je me reconnais parfaitement dans ta réaction face à l’incident (pas si banal !) en voiture ! Ah c’est sûr que ça nous transforme d’être maman 🙂

    • Reply Summer Girl 18 août 2016 at 15 h 45 min

      Merci beaucoup pour ton témoignage qui me touche tout particulièrement, je ne savais pas qu’il existait des thérapies pour ce genre de choses, c’est bon à savoir en tout cas et je suis sûre que ça pourra en aider certaine qui n’ont pas forcément commenté sur le blog mais qui m’en ont parlé sur IG ou facebook en privé. Oh j’imagine comme ça a du être difficile de voir ton petit cœur à l’hôpital, c’est rassurant de savoir que je ne suis pas seule à être devenue hyper émotive avec la grossesse. Merci <3

  • Reply Anything is possible 31 juillet 2016 at 23 h 11 min

    Je comprends bien tes mots et tes peurs…
    Mon doudou a été également opéré à l’hôpital d’Antony avant son premier anniversaire.
    C’est fou ça !!!

    • Reply Summer Girl 2 août 2016 at 22 h 21 min

      Quelle coïncidence! alors tu dois bien savoir de quoi je parle… <3

  • Reply Anaïs Hashtag Mum 27 juillet 2016 at 12 h 46 min

    Depuis l’arrivée de Gab je suis aussi hyper sensible… alors qu’avant j’étais une tombe.
    En lisant ton article j’ai eu les larmes…

    • Reply Summer Girl 27 juillet 2016 at 14 h 44 min

      oh ça me touche beaucoup mais ce n’était pas le but de faire pleurer tout le monde 😉 Des bisous à toi et ton Baby G <3

  • Reply La Minute d'Emy 26 juillet 2016 at 20 h 48 min

    Je suis débordée en ce moment, j’ai loupé ton article et j’espère que tu vas bien ainsi que ton loulou. Une opération, c’est beaucoup de stress alors j’espère que vous allez bien ? Prends du temps pour te reposer. Bisous

    • Reply Summer Girl 27 juillet 2016 at 14 h 42 min

      Merci Emy je comprends ne t’en fais pas, il va très bien mais j’avoue que je suis un peu à cran depuis 10 jours il est temps que les vacances arrivent (demain!) même si d’ici mon départ dimanche c’est encore la course contre la montre 😉 Bisous

  • Reply Marine 26 juillet 2016 at 8 h 58 min

    Ton article est très touchant ! J’ai parfois l’impression que notre sensibilité est encore plus amplifiée après avoir eu des enfants. Je suis infirmière et je suis aussi sujette aux malaises vagaux, du moins à cause de la douleur mais il est arrivé dans mon métier d’en faire quelques-uns alors que ce que je voyais ne m’impressionnait pas (il faut croire que l’inconscient en décide autrement)… Et je comprends parfaitement tes craintes vis-à-vis des conduites des autres ou même de la santé. Je suis moi aussi plus émotive, craintive et sensible depuis que notre loulou est entré dans notre vie. Je suis devenue peureuse … Je suis contente que ton petit loulou aille bien ! C’est le plus important et je peux comprendre tes déceptions. Je pense que nous avons besoin d’avoir des mots gentils ou réconfortants pour certains événements de notre vie … Belle journée !

    • Reply Summer Girl 27 juillet 2016 at 14 h 41 min

      Merci beaucoup Marine pour ton message, je suis rassurée de ne pas être la seule à être très émotive, merci pour mon petit cœur il va très bien c’est le plus important comme tu le dis si bien <3

  • Reply Emma 25 juillet 2016 at 17 h 38 min

    Je suis plutôt comme toi, mais pas ça ne va pas aussi loin. Je ressens souvent ces choses là, mais j’arrive à peu près à les maitriser. Mais j’ai toujours la peur de m’évanouir ou de vomir à cause mes émotions…. ça bouffe la vie, et je travaille sur ça.

    • Reply Summer Girl 25 juillet 2016 at 23 h 10 min

      Merci pour ton message, il y a des moments où je sais gérer au travail je ne montre pas du tout mes émotions par exemple, je garde toujours le sourire peu importe ce qu’il s’est passé la veille ou le matin. A la maison c’est différent je craque plus facilement mais j’y travaille aussi ; )

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