L’âge fatidique des 2 ans vient de sonner, après vous être émerveillé devant ses premiers pas, ses premiers mots, ses premières cuillères de purées, votre petit trésor a grandi, il s’affirme de plus en plus et vous vous demandez où est passé votre petit bébé qui avait tant besoin de vous ?
Au début, on vous dira, c’est bien il a du caractère, il devient autonome, il sait ce qu’il veut et surtout ce qu’il ne veut PAS, il prend conscience qu’il est une personne à part entière et quand il ne vous écoutera plus, répondra NON à chacune de vos questions avec un grand sourire, et n’en fera qu’à sa tête vous saurez que vous êtes en plein Terrible Two. On approche des 3 ans de M. et après avoir vu et testé beaucoup de choses je vous livre mes 10 astuces pour survivre à ce mauvais moment et retrouver un peu de sérénité à la maison :
DECULPABILISEZ : on s’est toutes demandées à un moment ou à un autre mais qu’est-ce que j’ai fait pour en arriver là ? En fait rien, c’est normal, un passage obligé, bébé prend conscience du monde qui l’entoure, et à force de lui avoir tellement répété depuis sa naissance : NON c’est dangereux / NON c’est sale / NON ce n’est pas pour les enfants… il se fera un malin plaisir à utiliser ce petit mot de 3 lettres à chaque question :
Tu viens manger ? : NON j’ai pas faim
Tu veux une tartine? NON c’est caca
On va prendre un petit bain ? NON c’est nul
J’ai le droit à un bisou ? NON t’es méchante
Alors au début on s’agace, on s’énerve, on crie parfois, oui c’est arrivé et je m’en veux terriblement mais tant qu’on ne l’a pas vécu on ne peut pas comprendre, et puis on apprend à ruser, à utiliser le chantage car il faut bien trouver des solutions. Quand je vais le chercher à la crèche et qu’il part dans une sérénade de NON, je détourne la conversation avec un sujet qui l’intéresse comme un chantier sur la route et on passe à autre chose.
FORMEZ UNE TEAM : papa & maman doivent ne former qu’un c’est valable pour l’éducation de manière générale mais encore plus pendant ces moment-là car si votre petit protégé sait qu’avec l’un de vous il peut faire ce qu’il veut, votre couple ne va pas tenir bien longtemps et vous allez subir la situation (je pense que ça explique en partie pourquoi autant de couples se séparent avant les 3 ans de l’enfant…). Vous devez vous mettre d’accord sur la manière d’aborder la prochaine crise et ne parler que d’une seule voix, à deux on a bien plus de poids et c’est rassurant de pouvoir compter sur l’autre.
SOYEZ FERME : ne lâchez rien lorsque vous lui avez dit non pour un kinder ou un dernier tour de manège, même s’il se met à pleurer, se roule par terre ou se cogne la tête volontairement car il n’attend qu’une chose c’est vous faire céder. Et c’est là tout l’enjeu de fixer des limites, les enfants en ont besoin, un enfant n’est pas rancunier, après avoir pleuré toutes les larmes de son corps il vous tombera dans les bras pour faire un énorme câlin.
Comme tout devenait compliqué le matin, changer la couche, s’habiller et que j’en avais assez d’entendre «non c’est pas fini» à chaque nouveau dessin animé qui commençait, je les ai tout simplement supprimé car ça finissait toujours en pleurs. Désormais il joue et est beaucoup plus détendu même si ça ne l’empêche pas de traîner au moment de partir 😉
TROUVEZ DES ALTERNATIVES LUDIQUES : l’idée c’est d’éviter une crise, quand vous lui demandez gentiment de ranger ses jouets et qu’il se met dans tous ses états pour ne pas le faire, proposez-lui votre aide, s’il ne veut pas prendre son bain, proposez-lui d’aller chercher ses jouets préférés pour s’amuser dans le bain, s’il ne veut pas manger, donner-lui les premières cuillères et laissez-le terminer. C’est la psychologue de la crèche qui m’avait conseillé de faire ça et j’avoue que ça fonctionne très bien à la maison.
LAISSEZ-LE FAIRE DES CHOIX : donnez-lui l’impression d’avoir le choix, par exemple tu veux prendre un bain ou une douche ? ce qui nous importe c’est qu’il soit propre donc laissez-le choisir, pour son dessert tu veux une compte à la banane ou à la fraise ? ces petites décisions qui pour nous paraissent insignifiantes vous permettent par la suite de vous imposer sur des choses plus importantes et de lui rappeler que c’est papa ou maman qui décide pour mettre les bottes par exemple car il pleut aujourd’hui.
ECOUTEZ-LE : j’ai remarqué qu’il aime particulièrement quand je me mets accroupie et que je lui demande de venir me voir car maman veut lui dire quelque chose, il se pose sur mes genoux et on parle calmement de ce qui s’est passé, de ses frustrations et je lui dis que la prochaine fois il faut qu’on fasse autrement, qu’il a le droit d’être en colère mais que ça ne sert à rien de s’énerver.
GARDEZ VOTRE CALME : plus facile à dire qu’à faire vous allez me dire, je vous dis ça avec du recul car quand c’est la crise c’est vraiment compliqué de rester calme. Parfois mon fils cherche juste de l’attention c’est sa manière de dire j’existe et je veux qu’on s’occupe de moi et croyez-moi à part avoir mal à la gorge les cris ne servent à rien.
ANTICIPEZ : certains parents utilisent la technique du minuteur, je ne l’ai pas encore fait jusqu’à présent, le principe c’est de prévenir votre enfant qu’il va falloir arrêter son activité. Par exemple s’il est en train de jouer et que vous devez partir, prévenez-le que dans 5mn il va devoir arrêter et partir, rappelez-lui 1mn avant en lui disant tu n’as pas oublié qu’on va devoir partir et qu’il faut terminer ce que tu es en train de faire cela limitera les frustrations et les crises d’hystérie qui vont avec parce que votre trésor n’avait pas fini son château ou son puzzle, expliquez-lui qu’il le reprendra plus tard. C’est quelque chose que je ne faisais pas forcément au début et M. a bien compris que lorsque je l’ai prévenu il n’y a pas à discuter.
PASSEZ A AUTRE CHOSE : quand la colère est retombée et que les choses ont été dites on ne revient pas dessus, ça ne sert à rien de lui rappeler qu’il n’a pas été gentil, il s’est calmé donc on en profite pour passer un bon moment autour d’un jeu ou la lecture d’un livre.
RASSUREZ-LE : malgré toutes les bêtises et toutes les crises qu’il peut y avoir, bébé a besoin qu’on lui dise qu’on l’aime même si on se fâche, ça parait idiot mais c’est vraiment important de leur dire qu’on est là pour eux et qu’on aime passer du temps avec eux.
J’espère que ces quelues pistes en aideront certaines à mieux appréhender cette difficile péride, heureusement ça s’arrête aux alentours des 3 ans… J-70 pour nous 😉
Et vous comment avez-vous ou pensez-vous gérer ce Terrible Two?
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6 Comments
Coucou,
comme « promis » je viens de lire ton article sur ce fameux Terrible Two.
Comme tu as pu le voir sur instagram nous sommes en plein dedans avec petit confetti !
Il y a les « non » mais j’ai le droit à « c’est moi » ou « c’est à moi » … Lorsqu’elle me dit ses mots, on dirait une vraie chipie et tu ne peux pas savoir comme ça m’énerve !
Je ne réagis pas toujours très bien. Je crois qu’il me manque de la patience …
Il y a quelque temps j’avais acheté le livre La discipline positive de Jane Nelson qui préconise » Une éducation ferme et bienveillante… » Pour le moment j’ai la fermeté mais la bienveillance est parfois mise au placard sûrement à cause de la fatigue et des tracas de la vie.
Merci pour les conseils, il faut que j’améliore les points : « Gardez votre calme », « Passez à autre chose » et « les alternatives ludiques ». Et je dirais aussi qu’il faut laisser faire plus souvent les choses à son enfant, on a tendance à un peu trop les materner et à cet âge ils veulent (peuvent) faire certaines choses tout seul.
x LiLi Confetti x
Il est parfois difficile de gardez son calme malheureusement, son petit frère avait besoin de mes bras ce soir, papa n’était pas là et ça a été le prétexte pour m’en faire voir de toutes les couleurs, finalement après un « pardon maman », un câlin et « maman je te caresse les cheveux » les choses se sont apaisées et tout le monde s’est endormi 😉 je te souhaite du courage, je pense qu’on aura l’occasion d’en reparler prochainement sur IG 😉
Les alternatives ludiques, ça marche effectivement très bien et à tous les âges 🙂
C’est la psychologue de la crèche qui m’a parlé de ça, on le faisait déjà sans le savoir et c’est vrai que ça marche assez bien chez nous donc j’ai toujours cette expression en tête lorsque mon grand commence à faire une crise 😉
De très bons conseils !
Ici nous en sommes je pense sortis. Quoique en ce moment c’est de nouveau difficile mais je pense qu’il a juste besoin d’attention car maintenant il doit partager ses parents avec son petit frère.
Je n’ai pas hâte de revivre cette étape là 😀
Mais bon, c’est une étape indispensable du développement alors…
Au plaisir de te lire !
Merci beaucoup, oui nous aussi il y a eu l’arrivée du petit frère (ça fera l’objet d’un autre article car il y a beaucoup à dire!) plus cet âge vraiment pas facile mais comme tu le dis c’est une étape indispensable, vivement qu’on passe à autre chose 😉